Alain Clochard Photography

Qui suis-je ?

Au-delà du Corps… Un autre regard sur le corps féminin.

Genouilly : village d’art ? Connu dans le Berry pour son riche passé historique, Genouilly  peut maintenant s’enorgueillir d’héberger dans ses murs  un grand nombre d’artistes qui ont choisi ce petit bourg pour y résider.  Parmi eux, un photographe d’art : Alain Clochard. Celui-ci s’est spécialisé  dans le nu féminin et se plait à citer Paul Eluard

“Je suis devant ce paysage féminin
Comme un enfant devant le feu
Je suis devant ce paysage féminin
Comme une branche dans le feu.”

Le rencontrer se mérite…  Tout au bout du village,  un petit chemin bucolique mène à sa résidence : une fermette enfouie dans le feuillage et les fleurs, la fierté de Danielle son épouse.

Cet artiste, modeste et discret  qui cache un sourire plein de douceur derrière sa barbe blanche, confie qu’il est  autodidacte et se qualifie de photographe amateur.

En souriant, il narre ses débuts de photographe qui ont commencé par une anecdote amusante…

« C’est à l’Armée – se remémore-t-il –  que j’ai commencé à  faire des photos et cela a failli me coûter la prison ! J’avais découvert un labo photo, alors inutilisé et j’y passais tous mes temps libres. Mes tirages ont intéressé le commandant qui m’a proposé de prendre des  photos pour décorer les murs de la caserne. Muni de mon Icarex,  je suis allé de bon matin à la recherche de beaux paysages et n’ai pas répondu à l’appel ! Inutile de vous conter la suite… 

Je ne sais pas si mes photos ont recouvert les murs de la caserne mais, pour moi, débutait une vraie passion.

Libéré de mes obligations militaires, je me suis rendu à la Maison de jeunes de Vierzon où j’ai créé un club photo. Je l’ai animé durant de nombreuses années.

Vous savez sourit-il, la photographie est un art inépuisable. J’ai  abordé tous les thèmes, tels que : portraits, paysages, natures mortes,…avant de m’intéresser  au nu artistique.

J’ai commencé à photographier le corps humain en choisissant le plus beau : celui de la femme ; un monument de courbes, de lignes et de volumes d’une pureté unique, incomparable et propre à chacun. 

Le plus difficile était de trouver des modèles et de les convaincre de poser. J’ai tout de même réussi. J’ai réalisé des centaines de photos avant de découvrir celle qui a déclenché le déclic ; celle dont je pouvais dire : c’est cela que je veux faire.»   

Depuis, Alain Clochard ne s’est plus arrêté. Il travaille toujours en noir et blanc avec son Rolleiflex. Les « top-modèles »  ne l’intéressent pas vraiment, il préfère les femmes rondes. L’âge lui importe peu. « En fait pour résumer, je n’ai pas de critère de sélection physique, chaque corps à ses particularités et à moi d’en capturer tout sont esthétisme », avoue-t-il.

L’éclairage doit être précis. Un seul spot éclaire le modèle qui se déplace au ralenti « avec naturel  pour mettre en valeur la gestuelle, suggérer les lignes, être au plus près de la forme et de la géométrie sculpturales de la femme ».

« Après les séances de photos, j’ai besoin de faire une pause. Plusieurs mois peuvent s’écouler avant que je développe mes pellicules et numérise chaque photo. Le tri est long à opérer,  je suis très difficile dans mes choix. Je développe ensuite chaque photo sélectionnée et  y apporte quelques corrections, si nécessaire,  jusqu’à l’atteinte de, ce qui est pour moi, la  perfection ».

 Les images de cet artiste sont uniques et d’une beauté sculpturale.  Les lignes des corps,  nimbées par la lumière, se découpent sur le noir en formant des abstractions  harmonieuses.   

« Je veux  transcender le corps de la femme afin qu’il soit vu autrement que par  le classique regard masculin », affirme Alain Clochard.

Soudain pensif, il avoue avoir peur quelquefois d’arriver au bout de cette passion qui l’anime mais, heureusement –  dit-il – chaque corps est différent et m’apporte un renouveau.

Puis, une rencontre importante…

« Au cours de cette période, j’ai rencontré un très grand et généreux artiste, sculpteur, peintre, dessinateur : Monsieur Claude Alard. Il m’a encouragé dans la voie qui est la mienne et entrainé dans de nombreuses expositions, en France et à l’Etranger, qui m’ont permis d’acquérir une reconnaissance de mon travail.  Merci Claude ! ».

Le talent de cet artiste photographe est reconnu.  Il a exposé dans de nombreuses villes de France mais également au New York Coliseum aux Etats-Unis et au Palais des Congrès, ville de Québec, au Canada.

Il a reçu le premier 1er prix pour sont œuvre  «Au-delà du Corps 005»  à Paris, au Ministère de l’agriculture (Club Agra), le diplôme d’honneur au Concours National d’Art Plastique, à l’Association Nationale Lettre Art Musique de Vichy (A.N.L.A.M.). Une médaille d’argent au Grand prix de France, organisé par l’Ordre des Artistes Créateurs Français de Moulins et une médaille de bronze à l’Exposition Internationale « Contempary Art Exhibition »  au New York Coliseum.

Les photos de nu ne sont plus maintenant la seule passion de cet artiste. Il décide de faire de la macrophotographie.

« Alain Clochard  photographie des matériaux que l’on trouve dans notre vie quotidienne, cette matière que l’on dit “morte” se transforme, devient vivante, évolue en fonction de l’éclairage et de l’angle de prise de vue pour nous faire découvrir toute une richesse de formes, de couleurs et d’atmosphères qui nous transporte dans un somptueux espace imaginaire », selon Roxane Maurer

 Alain Clochard précise : « La nature nous offre également un réservoir d’inspiration inépuisable si l’on veut bien se donner la peine de l’observer, de l’approcher de près et de très près pour capturer une infime partie de ces merveilles qui échappent à notre regard. »

Il cite souvent ce texte de Baudelaire :

« Le Merveilleux nous enveloppe et nous abreuve comme l’atmosphère, mais nous ne le voyons pas. »